Laetitia Masson
Intervenante à La Fémis
Laetitia Masson dirige l’atelier « Film de 3e année »
Le grand atelier de l’année est le "Film de 3e année". Il est confié chaque année à un intervenant réalisateur différent qui y apporte sa "couleur" et sa "manière de faire". Chacun assure le poste de son département et collabore ainsi à un des 6 films réalisés en cinéma numérique (+ 1 film réalisé par une équipe d’étudiants de la Filmakademie Baden-Württemberg de Ludwigsburg, dans le cadre de l’accord d’échange avec cette école allemande). Préparations, tournages et post-production se succèdent ainsi de septembre à mars.
C’est la réalisatrice Laetitia Masson qui dirige cette année l’atelier "Film de 3e année". Elle a commencé ce travail peu avant l’été en suivant l’écriture des projets des étudiants réalisateurs et scénaristes, qui écrivent en commun ces films, sous la tutelle des étudiants producteurs.
Après des études de lettres Laetitia Masson a suivi des études de cinéma à La Femis (Département image - Promotion 1991). Co-scénariste de Bar des rails de Cédric Kahn, elle tourne en 1993, après plusieurs courts, Nulle part, moyen-métrage avec Hélène Fillières.
En 1996, Laetitia Masson passe au long métrage avec "En avoir (ou pas)", chronique qui décrit avec finesse et réalisme les rêves et les désillusions d’une jeune fille à la recherche d’un emploi... et de l’amour (César du meilleur espoir féminin pour Sandrine Kiberlain). Le film est un beau succès critique et public. "A vendre" (1998), présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard, revisite le film noir à travers la traque d’une femme à la dérive par un détective privé.
Avec son troisième film, Laetitia Masson clôt une trilogie dont l’héroïne est Sandrine Kiberlain. Après "le travail" dans le premier volet, et "l’argent" dans le deuxième, "Love me" (2000) est centré sur "l’amour". Elle réalise ensuite "La Repentie » (2002), bâti autour d’une autre idole, Isabelle Adjani. Un producteur lui propose ensuite de porter à l’écran un best-seller de son amie Christine Angot : "Pourquoi (pas) le Brésil ?" est le récit de ce tournage inabouti. On retrouve les obsessions de Masson (l’identité, la trahison) dans cette "anti-adaptation littéraire", qui est aussi l’émouvant autoportrait d’une réalisatrice en crise. Celle-ci revient à la fiction, tout en continuant de brouiller les pistes, avec le vrai-faux polar « Coupable » , présenté à Berlin en 2008, un film qui marque ses retrouvailles avec Hélène Fillières. Laetitia Masson a réalisé en 2013 « GHB (To be or not to be) », long métrage avec Marina Hands, Clémence Poésy et Elodie Bouchez. Elle développe actuellement un nouveau projet : « Suzanne la pleureuse ».